Guide méthodologique
Le guide méthodologique sur le volet « air et santé » des études d’impact routières du CEREMA (2019) sert souvent de cadre dans les études d’aménagements, mais il ne s’applique pas stricto sensu. Selon le guide méthodologique, les études présentent quatre niveaux de complexité, allant du niveau IV (le plus simple) au niveau I (le plus complexe).
Ainsi, pour un projet d’urbanisme, lorsque le guide CEREMA est décliné pour mener l’étude de qualité de l’air sur le projet, il est courant d’étudier la charge de trafic sur les voies environnantes, ainsi que sur les éventuelles voies créées, pour dimensionner le niveau d’études. L’étude menée ne sera pas la même pour une ZAC en site périurbain que pour la construction d’un éco-quartier à proximité d’une autoroute.
Il est cependant possible de s’affranchir des orientations du guide puisqu’il ne s’agit pas, dans un contexte de projet d’urbanisme, de réaliser un projet routier neuf ou un aménagement sur les infrastructures routières existantes. Les études décrites dans le guide du CEREMA demandent la réalisation de volets et la mise en œuvre d’approches qui ne sont pas forcément adaptés aux projets de ZAC, comme par exemple la définition d’une bande d’étude autour des axes routiers, l’analyse des variantes des aménagements routiers, l’analyse des coûts collectifs…
ISPIRA vous conseille sur le type d’étude à mener, en fonction notamment des attentes de la MRAE.
Le minima consiste à réaliser une étude bibliographique de la qualité de l’air sur la zone, à partir des données existantes récoltées auprès du réseau de surveillance de la qualité de l’air local (AAQSA) qui dispose de stations pérennes, toutefois parfois éloignées de la zone d’étude. Ce premier pas permet de mettre en lumière les enjeux principaux relatifs à la qualité de l’air et à la santé. Ensuite, nous conduisons généralement une campagne de mesure in-situ pour qualifier l’état initial de la zone du projet d’urbanisme. Nous mettons en place a minima des mesures de dioxyde d’azote. Ce polluant, émis par le trafic routier, et qui demeure préoccupant, présente des niveaux très hétérogènes et dont les concentrations varient fortement avec la distance à la voie. Il peut s’avérer utile de faire des « transects », c’est-à-dire des mesures à distance variable des voies, pour évaluer jusqu’à quelle distance les émissions routières ont une influence. Il est généralement recommandé de mesurer également les teneurs en particules, qui sont un polluant à enjeu, mais dont les concentrations sont plus homogènes à l’échelle d’un projet d’urbanisme.
Au-delà de ce travail bibliographique et de la mesure de ces deux polluants d’intérêt, plusieurs approches peuvent être retenues. Si le territoire présente des enjeux importants et que l’Autorité Environnementale l’exige, il peut être envisagé de conduire un travail inspiré d’une étude de type 1 du guide méthodologique du CEREMA. Dans ce cas, le nombre de polluants à mesurer est plus important : dioxyde d’azote, particules PM10 et PM2,5, benzène, arsenic, chrome et nickel, HAP dont benzo[a]pyrène, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, 1,3-butadiène. Cet état actuel de la qualité de l’air est complété par une estimation des émissions et des modélisations aux horizons actuel et futurs.
Cependant, une autre approche peut aussi être développée, s’écartant légèrement du guide du CEREMA mais susceptible, pour certains projets, de mieux répondre aux attentes. Une modélisation 3D de la qualité de l’air au niveau de la parcelle, prenant en compte le projet, peut être menée. Le modèle numérique de dispersion est calé sur la base des mesures réalisées (situation actuelle). Les résultats sont ensuite comparés aux valeurs de référence applicables. La visualisation des concentrations simulées permet de connaître avec précision les zones les plus impactées. Il est possible également de comparer la performance de différents systèmes visant à abaisser les niveaux de pollution, notamment par exemple la création de murs protecteurs de différentes hauteurs. Ainsi, le travail d’ISPIRA est très utile aux décideurs pour orienter le choix des zones du projet destinées par exemple à l’accueil de public vulnérable (crèches, écoles…), ou pour évaluer l’efficacité des protections qui peuvent être mises en œuvre.
Quelle que soit votre problématique, ISPIRA vous accompagne pour vous permettre de comprendre les enjeux liés à la qualité de l’air sur la zone de votre projet d’urbanisme. Pour certaines installations, il peut être impératif de connaître l’état initial, par exemple le niveau de particules préalablement à la construction d’une usine d’électronique ou d’un Data Center, ou les teneurs en polluants avant la création d’un centre de santé ou d’une clinique. Dans tous les cas, les ingénieurs d’ISPIRA vous conseillent pour vous proposer une étude dimensionnée à votre situation.