Propos recueillis par Michel Tison
Qui est ISPIRA ?
ISPIRA est un bureau d’étude et d’expertise spécialisé en qualité de l’air. Nous accompagnons les propriétaires et exploitants de bureaux et d’Etablissements Recevant du Public (ERP) dans la compréhension des enjeux sanitaires et réglementaires liés à la qualité de l’air, l’évaluation au travers de mesures quantitatives et d’approches qualitatives, et la mise en place de plans d’action et de différentes solutions techniques quand cela est nécessaire.
Quels sont les grands principes du protocole sanitaire pour la rentrée scolaire 2020 ?
Dans le contexte COVID-19, afin de protéger les élèves et les personnels dans les écoles, les collèges et les lycées, le ministère de l’éducation a mis en place un protocole sanitaire basé sur le respect des gestes barrières, le port du masque pour les adultes et les enfants de plus de 11 ans, l’hygiène des mains, le nettoyage et l’aération des locaux.
Interview ISPIRA !
Pourquoi il est important d’avoir une bonne qualité de l’air à l’école dans le contexte actuel ?
Plusieurs études scientifiques montrent que la transmission du coronavirus par les aérosols serait favorisée dans les espaces intérieurs où la densité de population est plus élevée et les personnes sont en contact étroit et parlent fort. En effet, ces lieux clos sont souvent confinés avec un échange d’air limité ce qui rend le risque de contamination plus important. La nécessité de maximiser l’aération des locaux et de garantir que le taux de renouvellement d’air soit suffisamment élevé est donc primordiale aujourd’hui.
Quelles sont les recommandations sur l’aération des locaux ?
Les classes et les autres locaux doivent être ventilés pendant 10 à 15 minutes toutes les trois heures, avant l’arrivée des élèves, durant les récréations et la pause méridienne ainsi que le soir pendant le nettoyage des locaux.
Dans les établissements dotés d’une ventilation mécanique centralisée il est recommandé de vérifier les installations aérauliques afin de garantir leur débit théorique, et même à chaque fois que ce sera possible, d’augmenter le débit, et de diminuer ou de supprimer les variations de débit en fonction du taux d’occupation, ou du rythme jour/nuit.
Pour les installations avec recirculations d’air, nous conseillons pour des raisons évidentes de les suspendre en fermant les volets de recirculation, pour passer en « tout air neuf », même si les gaines sont équipées de filtres, ceux-ci étant trop grossiers pour filtrer des particules aussi fines que les virus.
La probable diffusion du virus par les aérosols implique également, à chaque fois que c’est compatible avec les conditions de vie et de travail, d’éteindre les unités de climatisation autonomes, qui fonctionnent en recyclage. A défaut, on mettra les débits au minimum pour limiter les risques.
Compte tenu de ces recommandations, il est donc important de s’assurer que l’établissement soit conforme à la réglementation sur la qualité de l’air qui prévoit une évaluation obligatoire des moyens d’aération.
En quoi consiste la réglementation sur la surveillance de la qualité de l’air dans les ERP ?
La surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains Etablissements Recevant du Public (ERP) est une obligation réglementaire depuis la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010. Elle doit être mise en œuvre tous les 7 ans par le propriétaire ou l’exploitant de l’établissement et comporte :
- d’une part, l’évaluation obligatoire des moyens d’aération de l’établissement ;
- et, d’autre part, pour les polluants réglementés que sont le formaldéhyde, le benzène, le dioxyde de carbone et dans certains cas le tétrachloroéthylène :
- soit la réalisation de campagnes de mesures des polluants par des organismes accrédités selon le référentiel LAB REF 30.
- soit la mise en œuvre d’un plan d’actions de prévention. Il est mis en place à la suite d’une évaluation portant sur les sources d’émissions potentielles et les systèmes de ventilation et moyens d’aération en place.
Selon le type d’établissement, le calendrier de déploiement de cette surveillance est le suivant :
- avant le 1er janvier 2018 : établissements d’accueil collectifs d’enfants de moins de 6 ans, les crèches, les écoles maternelles et les écoles élémentaires ;
- avant le 1er janvier 2020 : établissements d’enseignement ou de formation professionnelle du second degré (collèges et lycées) et accueils de loisirs ;
- avant le 1er janvier 2023 : autres établissements mentionnés au II de l’article R.221-30 du code l’environnement.
Quelle est la situation pour cette rentrée 2020 dans les crèches, les écoles maternelles et les écoles élémentaires ?
Sur l’échéance de 2018, il reste encore un grand nombre d’établissements qui n’ont pas procédé à cette évaluation, alors que la phase 2 des collèges, lycées et centres de loisirs se présente déjà. Il y a donc encore beaucoup de travail devant nous, et nous constatons que l’option dite « d’auto-diagnostic » est privilégiée par les établissements : elle est en effet plus souple et plus concrète, aboutissant à un véritable plan d’actions, alors que l’option « campagnes COFRAC », au-delà de son coût en général plus élevé, est plus contraignante et porte peu sur les axes d’amélioration. Dans le contexte actuel il nous semble urgent de rattraper ce retard.
Comment ISPIRA accompagne les exploitants ?
Avec plus de 3 ans passés auprès d’exploitants de plus de 600 établissements un peu partout en France, ISPIRA est un des leaders français dans la mise en œuvre du Décret sur la surveillance de la qualité de l’air dans les ERP. Cette expérience nous permet d’être très pertinents à la fois dans les contacts avec les différents acteurs concernés, que dans le déroulement de l’évaluation elle-même qui tient compte du contexte particulier de ces établissements, mais aussi dans la proposition d’un plan d’actions réaliste et efficace.
Nos experts en qualité de l’air intérieur des bâtiments, accompagnent les exploitants dans la gestion de la crise du COVID19. Habitués des sujets d’hygiène, d’accueil des élèves et du personnel, nous saurons vous apporter des conseils efficaces et réalistes aussi bien pour l’identification des sujets à traiter que dans la mise en œuvre des actions d’évolution des installations, de maintenance, de désinfection, et de communication.
Avec le professionnalisme et l’enthousiasme qui nous distinguent.