Les farines d’insectes représentent aujourd’hui une alternative et un complément de plus en plus intéressant pour les fabricants d’aliments pour l’aquaculture et la production de nourriture pour les animaux. L’élevage industriel d’insectes est un secteur en pleine expansion qui exploite des bâtiments de nouvelle conception à l’intérieur desquels les conditions environnementales doivent être maîtrisées. En effet, à l’intérieur des bâtiments d’élevage, des agents chimiques comme l’ammoniac et les composés organiques volatils peuvent s’accumuler dans l’air. Ces composés chimiques mais aussi les contaminants aérobies et les odeurs peuvent affecter les insectes au cours de leurs différents stades de vie et, à certaines concentrations, peuvent représenter un risque sanitaire pour les opérateurs.
Dans le cadre d’une démarche préventive vis-à-vis de la sécurité des opérateurs et de l’évaluation d’un potentiel impact sur la qualité de la production, ISPIRA a mené une étude de la qualité de l’air au sein d’une usine d’élevage d’insectes.
Plusieurs points de mesures ont été répartis dans les différentes zones de l’usine correspondant aux différentes étapes du procédé d’élevage (naissage, nourrissage, triage, colonies, bioconversion, dévitalisation). Les mesures visaient à quantifier divers composés dans l’air ambiant : particules fines, ammoniac (NH3), aldéhydes, sulfure de d’hydrogène (H2S), monoxyde de carbone (CO), Composés Organiques Volatils (COV) et de microorganismes aérobies. La mesure des paramètres de confort (température, humidité relative et CO2) ainsi qu’un diagnostic olfactif ont également été conduits.
Notre livrable :
- La cartographie complète de la qualité de l’air des zones d’élevage industriel.
- Le diagnostic olfactif réalisé par un jury de nez permettant de qualifier et quantifier le type d’odeurs, leur nature, leur caractère hédonique et leur intensité.
- L’évaluation du risque d’exposition professionnelle permettant de détecter un éventuel risque de dépassement de la VLEP de l’ammoniac et de prévenir ce risque par l’amélioration de la ventilation de la zone concernée.
- La recherche bibliographique relative aux impacts des contaminants retrouvés dans l’air sur les phases de vie des insectes.
- Les recommandations techniques sur la ventilation, la prévention de la corrosion par l’ammoniac, le choix des matériaux, la surveillance par micro-capteurs et l’optimisation de l’activité de production.