Odeurs en station d’épuration, en unité de méthanisation ou en stockage lisier : le premier signal d’un dérèglement

Date : 2025
Lieu : France
Client :
Métier associé : Industrie

Odeurs en station d’épuration, en unité de méthanisation ou en stockage lisier : le premier signal d’un dérèglement

Dans une station d’épuration, une unité de méthanisation ou un site de traitement de lisier, l’apparition d’odeurs n’est jamais anodine. Les émissions d’odeurs constituent bien souvent le premier indicateur d’un déséquilibre biologique ou d’un défaut de traitement : aération insuffisante, surcharge organique, brassage insuffisant, fermentation non maîtrisée.

Les nuisances olfactives, souvent perçues comme subjectives, sont en réalité des indicateurs pertinents d’une pollution atmosphérique locale. Leur analyse permet de caractériser de manière approfondie les émissions odorantes d’une installation de traitements des eaux usées, leur dispersion, leur intensité perçue et leur acceptabilité sociale.

Et pourtant, ces signaux faibles sont trop souvent ignorés ou détectés trop tard, lorsque les plaintes des riverains s’accumulent, que les coûts d’intervention montent, ou que les rejets environnementaux deviennent critiques.

Une solution globale : ISPIRA & SFA enviro

Pour répondre à cette problématique, SFA enviro et ISPIRA ont uni leurs forces dans un partenariat stratégique. Ensemble, ils proposent une approche complète qui associe mesure intelligente des odeurs et actions ciblées sur le process d’aération.

Grâce à son expertise reconnue en diagnostic olfactif et en analyse des composés odorants, ISPIRA déploie une approche rigoureuse et multi-échelle pour accompagner les exploitants dans la gestion des émissions odorantes.

Nos interventions s’appuient sur des méthodologies combinées de haute précision :

  • Prélèvements olfactométriques normalisés sur le terrain, réalisés à l’aide de sacs spécifiques et selon les protocoles normalisés EN 13725.
  • Analyses en laboratoire certifié avec panel olfactométriques ou techniques instrumentales type GC-MS-O (chromatographie en phase gazeuse avec détection olfactive).
  • Modélisation atmosphérique intégrant la topographie locale, la météorologie et les sources d’émissions pour simuler la dispersion des odeurs et anticiper leur perception par le voisinage.

Figure 1 – Système d’aération d’urgence avec quatre turbines rapides de 30 kW sur lagune biologique dans l’Ouest de la France – Installation temporaire de haute puissance destinée à rétablir l’équilibre oxygène en cas de surcharge hydraulique ou organique. Cette solution mobile, déployée par SFA Enviro, améliore l’oxygénation dans les bassins biologiques et permet de limiter la formation de composés odorants (COV, H₂S, NH₃). En renforçant les performances du traitement aérobie, ce dispositif contribue à la réduction immédiate des nuisances olfactives et s’inscrit pleinement dans les stratégies de gestion des odeurs en station d’épuration développées par ISPIRA.

 

En parallèle, les installations de traitement peuvent être équipées de réseaux de capteurs connectés permettant la mesure en continu des composés odorants (COV, H2S, NH3). Ces capteurs de nouvelle génération transmettent des données en temps réel, facilitant :

  • L’identification rapide des pics d’émission,
  • La localisation précise de l’origine des nuisances,
  • La réaction immédiate en cas de dépassement de seuils critiques, en gestion préventive comme en situation d’urgence.

Cette surveillance dynamique, croisée avec les données d’analyse olfactométrique, permet d’établir une cartographie fine des zones émissives, d’optimiser les procédés aérauliques, et de mettre en œuvre des actions ciblées de réduction des odeurs à la source. En complément des contrôles réglementaires, elle constitue un levier pour répondre aux exigences des autorités environnementales, mais aussi pour restaurer une relation de confiance avec les riverains.

Figure 2 – Installation d’une station de mesure des polluants atmosphériques et d’odeurs dans une station de traitement des eaux usées. Sur cette plateforme technique, deux opératrices procèdent à l’installation d’un système de surveillance environnementale équipé de microcapteurs pour la détection en continu des COV (Composés Organiques Volatils), du sulfure d’hydrogène (H₂S) et de l’ammoniac (NH₃), avec alimentation autonome par panneau solaire. Ce dispositif s’intègre dans le cadre d’un partenariat stratégique entre SFA enviro et ISPIRA, visant à maîtriser les émissions odorantes autour des sites de traitement des effluents. Cette approche innovante associe mesures intelligentes, analyses olfactométriques normées et modélisation de la dispersion des odeurs, pour accompagner les exploitants dans l’optimisation de leur process aéraulique et la réduction des nuisances olfactives à la source.

 

De son côté, au cœur des procédés biologiques aérobie, SFA enviro intervient comme un partenaire expert pour garantir la performance durable des systèmes de traitement des eaux usées. L’entreprise propose une revue technique approfondie du système d’aération, en analysant finement les paramètres essentiels qui influencent l’efficacité du traitement biologique et la maîtrise des nuisances.

Chaque intervention débute par une évaluation précise des temps d’aération, du brassage, du dimensionnement des équipements (diffuseurs, turbines, surpresseurs, systèmes d’injection), en tenant compte de la configuration des bassins (aération étagée, séquentielle, carrousel, etc.) et des objectifs de dénitrification ou de nitrification. Cette approche globale permet d’identifier les points de faiblesse dans le process, de corriger les déséquilibres, et de réduire la formation de composés malodorants, souvent liés à des déficits en oxygène dissous ou à une mauvaise répartition des flux.

En complément de ces missions de diagnostic et d’optimisation, SFA enviro propose des solutions réactives en cas d’urgence : en situation de surcharge hydraulique ou organique, de panne d’équipement ou d’intervention planifiée, l’entreprise est en mesure de déployer rapidement un parc de turbines d’aération et de mélange provisoire en location. Ces équipements, disponibles en plusieurs puissances et configurations, peuvent être installés sans interruption de l’exploitation, permettant ainsi de maintenir les performances du traitement des eaux tout en évitant les débordements ou les pics d’odeurs.

Si l’analyse montre une faiblesse dans l’aération ou le brassage d’une station d’épuration, SFA enviro peut proposer des solutions pour un remplacement des équipements existants par des nouvelles machines plus efficaces ou plus adaptées à l’application. La gamme SFA enviro intègre toutes sortes de systèmes d’aération de surface ou immergés, mécaniques ou fines bulles, ainsi que des solutions de brassage flottantes ou immergées. L’expertise des ingénieurs SFA enviro vous aide à choisir la meilleure technologie pour votre application.

Grâce à cette expertise combinée, SFA enviro accompagne durablement les exploitants dans une gestion proactive, efficace et maîtrisée de leurs installations de traitement biologique.

Figure 3 – Installazione di un aeratore di superficie direzionale da 11 kW in sostituzione di un ponte a spazzole in una stazione di depurazione nell’Est della Francia – Soluzione tecnica implementata per migliorare l’efficienza dell’aerazione biologica e ottimizzare l’apporto di ossigeno nei bacini. Questo tipo di aeratore garantisce un   rimescolamento direzionale controllato, riducendo i punti morti e favorendo l’omogeneità del trattamento. L’intervento, realizzato nell’ambito di un audit congiunto ISPIRA–SFA Enviro, ha permesso di correggere un deficit di ossigeno disciolto e di contenere la formazione di composti maleodoranti (come l’idrogeno solforato e i composti azotati volatili), contribuendo così al miglioramento della qualità dell’aria ambientale e alla conformità normativa in termini di emissioni odorose da impianti di trattamento acque reflue.

 

Anticiper, diagnostiquer, corriger : une approche à 360°

Le partenariat stratégique entre ISPIRA et SFA Enviro ne se limite pas à un simple traitement de l’air en sortie d’installation. Il constitue une approche préventive et proactive de la gestion des nuisances olfactives dans les filières de traitement des eaux usées et de valorisation des déchets. Grâce à la combinaison d’un diagnostic olfactif de haute précision et d’une optimisation pointue des procédés biologiques aérobie, les exploitants bénéficient d’une vision opérationnelle de leurs émissions odorantes, à toutes les étapes du traitement.

Ce dispositif global s’applique à un large éventail d’installations : stations d’épuration urbaines (STEP), sites industriels, unités de méthanisation, installations de traitement de lisier, centres de traitement des lixiviats ou plateformes de compostage. Dans chacun de ces contextes, l’intervention conjointe d’ISPIRA et SFA Enviro permet d’anticiper les déséquilibres de fonctionnement, de diagnostiquer l’origine des émissions et de corriger les dérives, aussi bien sur les paramètres d’aération que sur la gestion et le contrôle des flux gazeux polluants.

L’intérêt majeur de cette approche réside dans sa capacité à agir directement à la source des nuisances, en s’appuyant sur :

  • Des capteurs connectés intelligents pour la mesure continue des COV, H₂S et NH₃.
  • Une modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs.
  • Une analyse de performance des équipements d’aération.
  • Et une intervention rapide par mise à disposition de turbines d’appoint, en cas de surcharge ou de panne.

Cette synergie technico-opérationnelle permet une gestion fine et réactive des procédés de traitement tout en assurant la conformité environnementale des installations et en réduisant leurs émissions olfactives.

Des résultats concrets, visibles et mesurables

L’approche conjointe ISPIRA SFA enviro permet d’obtenir des résultats tangibles à court et moyen terme, à la fois sur le plan environnemental et sur le plan de l’exploitation. Parmi les impacts observés :

  • Diminution mesurable des émissions odorantes grâce à un contrôle précis des points sources et à l’optimisation des conditions d’aération ;
  • Réduction significative des retours terrain et des plaintes riverains, traduisant une meilleure maîtrise de l’impact olfactif en zone sensible ;
  • Prévention des rejets non conformes, en assurant un fonctionnement stable et conforme aux exigences réglementaires, notamment sur les composés azotés et les charges organiques ;
  • Optimisation de la consommation énergétique, rendue possible par un ajustement fin des séquences d’aération et une meilleure adéquation entre les besoins biologiques et l’apport en oxygène.

Figure 4 – Dispositif de prélèvement olfactométrique installé sur une surface liquide émissive dans le cadre d’une étude d’impact odorant. Ce système permet de quantifier les flux d’odeurs à la source en contrôlant le débit d’air traversant l’enceinte. L’air chargé en composés odorants (COV, H₂S, NH₃) est dirigé vers un système de prélèvement en sacs, conforme à la norme EN 13725. Méthodologie utilisée par ISPIRA pour la caractérisation des nuisances olfactives sur sites de traitement des eaux usées et de valorisation des déchets.

 

En synergie, ces actions renforcent la fiabilité du procédé de traitement, améliorent la traçabilité des performances environnementales et contribuent à rehausser l’image de l’installation auprès des autorités et du public. Elles s’inscrivent pleinement dans une démarche de pilotage technique raisonné, orientée résultats, résilience opérationnelle et conformité réglementaire.

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