Les études air et santé
Les polluants à étudier dans les études air et santé (niveau I à IV) sont indiqués dans le guide méthodologique du CEREMA. Les polluants retenus pour les quatre niveaux d’étude sont les polluants émis par le trafic routier, dont certains sont réglementés. Il s’agit a minima des composés suivants : oxydes d’azote, particules PM10 et PM2,5, COVNM, benzène, arsenic et nickel, HAP, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, benzo[a]pyrène. Pour les études de niveau I, s’ajoutent à cette liste le chrome, le 1,3-butadiène et 15 autres HAP. Il est important de savoir que la prise en compte dans l’étude air et santé de ces polluants, c’est-à-dire leur étude bibliographique et le recueil des données liées à leurs émissions, n’implique pas nécessairement de mesures in situ. ISPIRA vous accompagne en vous conseillant sur la nécessité de mesurer ou pas ces polluants.
Si le niveau d’étude l’exige et en fonction des enjeux identifiés, ISPIRA vous propose de conduire des campagnes de mesure des polluants concernés, avec des méthodes éprouvées : mesures par échantillonnage passif et/ou utilisation de préleveurs automatiques. ISPIRA possède ses propres appareils de mesure, ce qui nous permet d’être réactifs et compétitifs.
Les campagnes de mesures peuvent porter sur des périodes allant d’une à deux semaines jusqu’à plusieurs mois. En cas d’étude définie par le guide méthodologique du CEREMA comme étant de niveau I (le plus complexe), les mesures portent sur des durées importantes, d’un mois au minimum, et idéalement de quatre fois 15 jours, ou 2 fois un mois, de façon à être représentatives des variations saisonnières.
Nos ingénieurs vous proposent un plan d’échantillonnage adapté au contexte et aux enjeux. Par exemple, il n’est pas forcément utile et nécessaire de mesurer tous les polluants sur tous les points. Les contraintes locales existent, notamment le besoin d’un accès électrique pour certains appareils. Nos ingénieurs interviennent sur site et choisissent le meilleur emplacement pour les échantillonnages. Sauf si vous désirez procéder autrement, nous prenons en charge les demandes d’autorisations auprès des collectivités, des particuliers, des services des routes, etc. pour installer nos capteurs. Nous réalisons des mesures avec des méthodes de références, dans le respect de l’état de l’art. Ces mesures sont réalisées dans la zone d’étude qui fait l’objet de l’étude « air et santé » (conjonction du réseau d’étude et de l’ensemble des bandes d’étude), ainsi que, si nécessaire, sur des points qui s’avèrent pertinents pour la compréhension de la problématique : point témoin dans un secteur non concerné par le projet, doublon sur une station fixe du réseau de surveillance local (AASQA)…
Si le niveau d’étude qui aura été déterminé est de niveau I, nous procédons à une identification dans les bandes d’études des variantes du projet, des zones de cultures présentant des enjeux sanitaires par ingestion.
L’analyse croisée de l’ensemble des données (bibliographie et mesures in-situ) permet d’établir l’état actuel de la qualité de l’air, et de préciser les zones à enjeux, c’est-à-dire :
- les zones présentant un niveau de pollution atmosphérique important,
- les zones à enjeux en termes de population (densité, établissements vulnérables),
- les zones à enjeux en termes de risques par ingestion.
Cet état actuel de la qualité de l’air est complété par une estimation des émissions sur tout le réseau d’étude pour les polluants indiqués dans le guide méthodologique sur le volet « air et santé » des études d’impact routières du CEREMA.
Cette étape consiste à évaluer les émissions atmosphériques liées au trafic routier attendu sur l’ensemble des axes de la zone d’étude. Les données de trafic doivent être disponibles aux horizons actuels et futurs. Ces derniers correspondent à la date de mise en service du projet, et à 20 ans après la mise en service du projet. Les calculs des émissions sont réalisés pour les scénarios avec projet, et sans projet, ce dernier tenant compte de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet (évolution des trafics, prise en compte des aménagements connus, etc.). Chaque scénario avec projet peut lui-même être composé de plusieurs variantes de tracés. Conformément au guide CEREMA 2019, nous calculons les émissions a minima pour les polluants suivants : les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les particules (PM10 et PM2,5), les Composés Organiques Volatils tels que le benzène et le 1,3-butadiène, l’arsenic, le nickel, le chrome et les 16 HAP réglementaires dont le benzo(a)pyrène.
Après avoir calculé les émissions de l’ensemble des tronçons, si le niveau de l’étude l’exige, il convient de modéliser la qualité de l’air dans l’environnement des réseaux routiers.
Les calculs des concentrations sont réalisés pour les mêmes horizons et scénarios que lors des calculs d’émission. Le domaine d’étude et le maillage sont ajustés en fonction du paramétrage du modèle et des enjeux identifiés lors de l’étude initiale. Les modélisations sont validées par comparaison des résultats obtenus pour l’état initial aux valeurs mesurées lors des campagnes de mesure.
Selon le niveau d’étude, il peut être prévu de calculer l’Indice Pollution Population (IPP). Comme indiqué par le guide du CEREMA (2019), « l’IPP est un indicateur qui représente de manière synthétique l’exposition potentielle des personnes à la pollution atmosphérique due au projet routier et aux voies impactées par celui-ci. Il ne doit en revanche pas être considéré comme un indicateur sanitaire à proprement parler ». L’IPP est le résultat du croisement des concentrations de NO2 et des populations exposées sur la zone d’étude. Cette analyse peut être complétée par les concentrations en PM10, si la nécessité en est confirmée par l’ARS.
Enfin, pour une étude de niveau I, l’évaluation des impacts du projet sur la santé requiert une Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires (EQRS), menée conformément à la méthodologie en vigueur. Conformément au guide CEREMA 2019, les substances qui sont prises en compte dans l’EQRS sont les suivantes :
- Pour l’étude des effets aigus par voie respiratoire : le NO2, les PM10 et les PM5 ;
- Pour l’étude des effets chroniques par voie respiratoire : le NO2, les PM10 et les PM5, le benzène, les 16 HAP (dont le benzo(a)pyrène), le 1,3-butadiène et les métaux (arsenic, chrome et nickel) ;
- Pour l’étude des effets chroniques par voie orale : les 16 HAP (dont le benzo(a)pyrène).
Ce travail peut être complété par une monétarisation et analyse des coûts collectifs de l’impact sanitaire des pollutions et des nuisances, par l’évaluation des impacts en phase chantier et par la prescription de mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts (ERC).
Quelle que soit la complexité de votre projet, ISPIRA dimensionne l’étude qui est attendue et réalise toutes ces étapes (étude bibliographique, mesures in-situ, émissions, modélisations, impacts sanitaires), en vous fournissant un rapport clair et complet présentant les données sous forme de tableaux, graphiques et cartes.