Indice de la qualité de l’air
Comment est calculé l’indice de qualité de l’air ? A quoi fait référence l’indice ?
Un indice de la qualité de l’air est une mesure de la qualité de l’air, obtenue en synthétisant différentes données sous la forme d’une valeur unique.
De plus en plus de villes dans le monde mettent en place une surveillance de la qualité de l’air et publient désormais un indice avec généralement 3 objectifs majeurs :
- Evaluer la qualité de l’air
- Fournir une aide à la décision (limitation de trafic, etc)
- Communiquer auprès du public
En France, il existe deux indices de qualité de l’air, différents selon la taille de l’agglomération:
- l’indice ATMO : pour les agglomérations dont la population dépasse 100 000 habitants ;
- l’indice IQA : pour les agglomérations de taille inférieure à 100 000 habitants ; c’est un indice simplifié, qui peut reposer sur la mesure d’un nombre plus réduit de polluants
L’indice ATMO est compris entre 1 et 10. Il caractérise une pollution globale de fond (et non une pollution localisée), sur une journée et un périmètre géographique donné.
Un sous-indice est calculé pour chacun des quatre polluants suivants :
- Le dioxyde d’azote (lié aux transports, aux activités de combustion et de chauffage).
- L’ozone (polluant secondaire issu principalement des transports et de l’utilisation des solvants et des hydrocarbures).
- Le dioxyde de soufre (d’origine industrielle)
- Les poussières (liées au transport, au chauffage et aux activités industrielles, mais aussi aux réactions chimiques dans l’atmosphère et aux transferts de pollution sur de grandes distances).
L’indice ATMO est alors défini comme le maximum de ces quatre sous-indices. Il est calculé et diffusé chaque jour, compris entre 1 (indice très bon) et 10 (indice très mauvais) et figuré par des couleurs allant du bleu au rouge.
On utilise le tableau suivant pour le calcul de l’indice :
En Europe, le projet « Common information to European air » (Citeair) a permis de définir un indice de qualité de l’air comparant la pollution d’une centaine de villes européennes depuis 2006.
Un indice mondial de la qualité de l’air a été créé en 2015, pointant les villes les plus polluées du monde.
A l’échelle mondiale, un nouveau modèle de qualité de l’air basé sur des données satellitaires, du transport aérien et plus de 3 000 stations d’analyse de l’air au sol, produit par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a permis de révéler que plus de 90 % de la population mondiale respire un air trop pollué.
Selon l’OMS, la pollution de l’air extérieur cause environ 3 millions de décès par an, et 3,5 autres millions de morts sont dues à la pollution de l’air intérieur et extérieur (soit 11,6 % des décès dans le monde).
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