Qu’est ce qu’une particule fine ?
Les particules fines, également appelées PM (Particulate Matter, en anglais) sont des matières microscopiques en suspension dans l’air.
On distingue les PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) qui proviennent surtout des processus mécaniques comme les activités de construction, et les particules fines (PM 2,5, diamètre inférieur à 2,5 microns), issues des processus de combustion comme le chauffage au bois ou le trafic routier – essentiellement le diesel- ainsi que des vapeurs industrielles.
Elles sont considérées comme le «polluant atmosphérique le plus nocif pour la santé humaine en Europe», par l’Agence européenne de l’environnement (AEE) qui a récemment indiqué que 90% des urbains y étaient exposés au-delà des seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Les risques des particules fines sur la santé sont principalement respiratoires et cardio-vasculaires.
Les risques respiratoires
Chez l’adulte en bonne santé, la pollution aux microparticules (on parle de PM2,5 dont la taille est inférieure à 2,5 microns) provoque uniquement une gêne passagère (toux, picotements aux yeux…). Il devient en revanche un facteur aggravant chez les personnes souffrant d’une maladie respiratoire telle que broncho-pneumopathie chronique ou asthme, ainsi que chez les enfants dont le système pulmonaire est en plein développement et les personnes âgées dont la capacité respiratoire est plus faible.
Alors que les particules « classiques » peuvent être évacuées par le mucus, les microparticules pénètrent profondément dans les bronches jusqu’aux alvéoles pulmonaires, créant ainsi une inflammation, puis la formation de glaires qui provoque l’essoufflement.
Les particules fines, classées dans la catégorie des « cancérogènes probables » (Groupe 2A), sont reconnues responsables de cancers du poumon par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les risques cardio-vasculaires
Il existe également des risques cardio-vasculaires (angine de poitrine, infarctus, troubles du rythme cardiaque). Agressés par les microparticules, les poumons peuvent en effet libérer des protéines inflammatoires qui passent dans la circulation sanguine en provoquant des accidents cardio-vasculaires, plus particulièrement chez les personnes à risque. Les particules les plus fines peuvent également traverser la paroi des bronches et se retrouver dans le sang, qui est alors plus épais et circule moins facilement.
Des risques spécifiques pendant la grossesse : des études épidémiologiques ont démontré que les femmes exposées durant leur grossesse à des niveaux élevés de pollution ont tendance à avoir des enfants plus petits.
L’exposition aux particules fines est également soupçonnée d’avoir des conséquences sur le cerveau et de favoriser l’apparition de maladies neurodégénératives comme Parkinson et Alzheimer (études menées principalement à Mexico). Ces résultats doivent encore être confirmés.
Plus généralement, on rappelle que les polluants atmosphériques sont responsables chaque année 48.000 morts prématurées.
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